En 2013, je quittais mon travail de chargée de production dans une société de production de films institutionnels à Paris. Me voilà à pointer à Pôle Emploi, pas encore celui des intermittents. Me voilà face à moi-même : à presque 30 ans, qu'est-ce que j'avais envie de faire de ma vie ?

Je veux faire un film. Je bois un verre avec un ami réalisateur. Je lui parle d'une petite fille noire qui était en maternelle avec moi dans mon village bourbonnais, Besson. Je lui dis que je ne l'ai jamais oubliée, que j'ai toujours rêvé de la retrouver. Il me dit "c'est un film". Je ne dors pas de la nuit, le lendemain j'écris une dizaine de pages.

Le projet est lancé avec Pyramide Production. Paméla, un tournage en solitaire sur une année, un montage avec Anne Fortage sur une année aussi. Des projections en festivals, un Prix du Jury au merveilleux Festival du Film de Famille de St Ouen en 2016, des projections bourbonnaises en 2017-2018. Le film était programmé pour le Mois du Doc 2020 en Nouvelle Aquitaine grâce à l'association Les Yeux Verts. Mais hélas, comme chacun sait, l'année 2020 n'a pas pu se dérouler comme prévu.

​​Ce film a été une belle aventure. Il m'a remis le pied à l'étrier et apporté une conviction - qui avait faibli dans le tourbillon de la vie parisienne des 10 dernières années - je suis une filmeuse, et puis c'est tout.